Bouquetin au printemps en ChartreuseBouquetin au printemps en Chartreuse
©Bouquetin au printemps en Chartreuse|Baptiste Lheurette
Faune sauvage : tout savoir sur les naissances au printemps

Faune sauvage : tout savoir sur les naissances au printemps

Découvrez les secrets de la faune sauvage au cœur de la Chartreuse avec notre guide complet sur les naissances printanières. Plongez dans le monde fascinant des bouquetins, des aigles royaux, des loups et bien d’autres espèces emblématiques de nos montagnes. De leurs habitudes de reproduction à leurs particularités, explorez la vie de ces créatures au travers de ce tour d’horizon réalisé avec le service Biodiversité du Parc naturel régional de Chartreuse et les gardes de la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse.

Publié le 28 mars 2024

Le bouquetin des Alpes

La nature est bien faite, les petits naissent au moment où la végétation est optimale et qu’ils pourront prendre le maximum de force. Avec le réchauffement climatique, le décalage entre l’optimum de la végétation et la naissance des cabris pourrait ainsi devenir préjudiciable pour l’espèce.

Comment se portent les bouquetins des alpes réintroduits en 2010 ?

Depuis leur réintroduction il y a presque 15 ans, les bouquetins ont été suivis et observés pour s’assurer de leur bonne santé et de leur intégration dans le milieu. Bonne nouvelle, tout se passe pour le mieux ! Pour preuve, la taille de leur cornes (bien plus imposantes que sur d’autres territoires), le nombre de petits des femelles par an (jusqu’à 2 portées !) et … leurs corpulences (ce sont de « beaux bébés » 😉). Trois indicateurs de bonne croissance.

L'aigle royal

On dénombre environ 6 couples d’aigles royaux sur la Chartreuse nichant sur les parois rocheuses avec chacun leur territoire. Ce sont généralement des couples qui défendent un territoire autour de leur aire de reproduction.

Le loup

Un loup peut faire 80km en une nuit, il peut être aperçu dans une commune de Chartreuse un soir et sur Belledonne le lendemain matin ! Difficile d’en estimer la population réelle. Ce que l’on sait, grâce à des pièges photos, c’est qu’il y a eu quelques naissances en Chartreuse l’année dernière. Là encore, ce n’est pas chose aisée car ces pièges doivent être relevés le moins possible afin d’éviter de laisser des odeurs « humaines » et ainsi qu’ils ne repassent plus à l’endroit précis.

Le Casse-noix moucheté

De la famille des corvidés (même s’il n’est pas noir), le casse-noix moucheté est très malin. Il installe plusieurs centaines voire milliers de caches pour faire ses réserves en prévision de l’hiver, et il se souvient de l’emplacement de 80% d’entre elles !

Ensemble, préservons la faune sauvage !

Le milieu montagnard est contraignant pour la faune sauvage qui en toute saison, a des fonctions vitales à assurer et ne doit pas être dérangée. A la fonte des neiges, s’opère le « rattrapage printanier » :

  • Les oiseaux migrateurs arrivent épuisés suite à un long voyage depuis l’Afrique (comme le Merle à plastron). Une fois sur place, ils entrent en période de reproduction, là aussi très énergivore.
  • Les sédentaires actifs (ceux qui ont passé l’hiver sur place et n’ont pas hiberné/hiverné) ont vécu pendant plusieurs mois sur leurs réserves de graisses accumulées avant l’hiver. L’herbe fraiche pointant le bout de ses feuilles au printemps les incite à prendre des risques et à se rendre dans des lieux où ils n’ont pas l’habitude (ainsi, il n’est pas rare de croiser un bouquetin en forêt au début du printemps)

Pour ces raisons (et bien d’autres), prenons le soin de rester discret lorsque nous randonnons en montagne, restons sur les sentiers et faisons en sorte de ne pas les déranger dans ces moments de grande fragilité.

Plus d’informations sur notre article « Printemps : que se passe-t’il pour les animaux de nos montagnes ? »

Patrick GardetPatrick Gardet
©Patrick Gardet

En toute saison, les animaux sauvages ont des fonctions vitales à assurer et ne doivent pas être dérangés dans leurs activités

Patrick Gardet - garde/technicien de la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse

La marmotte

Contrairement au petit Bouquetin qui doit très rapidement se tenir sur ses 4 pattes et se débrouiller seul pour se déplacer (bien qu’accompagné de sa mère ou d’autres étagnes – phénomène de nurserie !), le marmotton va naître au fond du terrier (aveugle et sans poil) et sortira quand il sera déjà bien dégourdi, toujours sous la protection de ses parents.

Les papillons "Citron" et "Paon du jour"

A l’heure où nous écrivons ces lignes (fin mars), il est déjà possible d’observer quelques papillons, le printemps étant en avance. Notamment, le papillon « Citron » qui ressemble à s’y méprendre à une feuille. C’est l’un des premiers que l’on peut apercevoir sous les rayons du soleil. A noter, ce papillon est en cycle décalé à la plupart des autres, il reste au stade « papillon » pendant l’hiver et meurt au printemps pour un nouveau cycle oeuf-chenille-chrysalide-papillon. C’est également le cas du « Paon du jour » qui se cache au chaud dans les granges et caves quand les températures baissent. Ailes fermées, vous ne l’apercevrez peut-être pas (marron/gris pour se cacher), ailes déployées, il dévoile sa superbe avec des couleurs flamboyantes

Bastien MoisanBastien Moisan
©Bastien Moisan

« Il y a plus de 1 100 espèces de papillons connus sur la Chartreuse (environ 100 « de jour » et 1 000 « de nuit »).

Bastien Moison - service Biodiversité au Parc naturel régional de Chartreuse

Le lynx

Si la présence du Lynx en Chartreuse est avérée et de mieux en mieux documentée, il n’y a pas encore eu de preuves de reproduction en Chartreuse proprement dite. Mais sur le massif voisin de l’Epine, des reproductions ont pu être détectées depuis trois ans. Cet animal très craintif et discret est difficilement observable mais un important travail collectif de suivi a permis ces dernières années de mieux connaître son statut en Chartreuse.

Le Tichodrome échelette

Cet oiseau magnifique est l’un des plus beaux que l’on peut observer en Chartreuse. Il vole comme un papillon et aime nicher dans les parois rocheuses. Son long bec lui permet d’y trouver son alimentation. Très discret, il est très difficile de le prendre en photo en plein vol, là où il atteint toute sa superbe. Pour l’admirer en vol, nous vous invitons à consulter la section « images » de votre moteur de recherche préféré ou ici.

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