19 octobre 2020
Quand on atteint les hauteurs du massif de la Chartreuse, la forêt domaniale de Grande Chartreuse est tellement dissimulée sous les brumes qu’on en distingue à peine ses reliefs. À l’écart du monde, le massif semble alors impénétrable. Alors qu’on soit garde forestier ou simple promeneur, dès qu’on arrive au cœur de la forêt, on ne peut que s’incliner devant les peuples de géants qui y habitent. En effet, les arbres sont âgés de plusieurs centaines d’années et certains semblent côtoyer le ciel. Mais cette forêt, qui règne sur les trois-quarts de la Chartreuse, est une véritable mine aux trésors pour Pierre Scanavino alias « Peter Pan« . Au détour d’un sentier, cet artisan menuisier fait jouer son imagination pour transformer une branche tordue ou un tronc d’arbre disgracieux en objets d’art. Ils sont une dizaine d’artisans à transformer ce bois si précieux dans un massif qui inspirait les moines chartreux il y a mille ans et qui depuis, continue d’ensorceler les hommes.
20 octobre : La fameuse liqueur des moines
C’est à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère) que la liqueur fabriquée par les moines a vu le jour. Depuis plus de 250 ans, cette boisson à la couleur émeraude fascine. Un élixir de longue vie dont la recette est secrètement gardée derrière les murs du monastère. Après douze ans de travail sur la mise au point de sa recette, c’est en 1764 que la liqueur se retrouve enfin sur le marché. Depuis cette année, le secret de ce produit, qui est la principale source de revenu du monastère, n’a jamais été dévoilé. En 2017, les pères ont fait construire une nouvelle distillerie. Chaque semaine, ils y livrent un mélange de plantes dont la composition est secrète même pour les employés. Après trois semaines de distillation, la liqueur vieillit dans des futs de chêne pendant plusieurs années. C’est là qu’elle révèle tous ses arômes. C’est justement pour ceux-ci que certains cuisiniers et pâtissiers de la région ont en fait leur emblème, notamment Sandrine Chappaz, artisan-chocolatier à St Laurent du Pont.
La Vallée des Entremonts
21 octobre 2020.
La vallée des Entremonts est représentée par une forêt à perte de vue donnant des couleurs éclatantes. Un endroit où, de tout temps, l’homme a travaillé le bois. Retour au XIXème siècle où une tournerie hydraulique qui date de 1882 est restée intacte. Si la vallée a compté près de 47 tourneurs sur bois, peu de familles ont perpétué la tradition. Dans la localité, la tournerie n’a jamais cessé son activité depuis cinq générations. Dans la vallée, le lait d’une cinquantaine de vaches laitières est collecté par la coopérative locale dans une salle de traite mobile. Dans le village d’Entremont-le-Vieux, cette coopérative permet de faire vivre 22 agriculteurs. Dans la cave d’affinage, l’un d’eux, Nicolas Baio, veille patiemment sur ses fromages. Puis, dans les gorges du Guiers, le contact avec les éléments est la principale motivation des pêcheurs. Dans la vallée des Entremonts, belle mais connue attachante, les habitants s’enracinent à l’image de la forêt.
Le Plateau des Petites Roches
22 octobre 2020.
Découvrons un paysage exceptionnel du haut d’un funiculaire construit il y a près d’un siècle. A travers une extraordinaire ascension au milieu des falaises abruptes, explorons ensemble le massif de la Chartreuse, notamment les merveilles du plateau des Petites Roches. Avec une pente à 83%, la plus raide d’Europe, c’est un panorama impressionnant qui s’offre sous nos yeux. Le funiculaire pour explorer la montagne a été construit il y a 100 ans. Il servait à transporter les ouvriers et les habitants jusqu’au village de Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère). Cette vieille machine robuste avale 700 mètres de dénivelé en moins de 20 minutes, le temps nécessaire pour admirer le paysage. A l’arrivée, à 1 000 mètres d’altitude, au-dessus des nuages se dévoile l’un des plus beaux sites de vol libre du pays. Laissez-vous emporter par ce grand vide et ce grand frisson le temps d’un vol en parapente.